L'objet de ce blog est d'aider tous les acteurs en situation de responsabilité managériale à comprendre, pouvoir anticiper et donner du sens à leur action.
Résumé :
L’émergence des nouvelles technologies en communication et sciences de l’éducation ouvre de nouvelles perspectives en matière de diffusion du savoir et de pédagogies propres à la formation à distance. Ce faisant, elles interrogent les modèles d’enseignement, les rapports entre acteurs (enseignant, enseigné) ainsi que les logiques économiques qui régissent les organismes de formation institutionnels et privés. Il existe aujourd’hui le risque de voir proliférer des solutions dans le sens d’une massification de l’offre, au détriment d’une baisse possible de la qualité de l’acte de transmission du savoir. Cette tendance, si elle se confirmait, serait de nature à questionner le métier d’enseignant, à fragiliser les fondements économiques des organismes de formation et à complexifier le choix des parcours pour les apprenants. Il semble donc important de prendre le temps de penser comment ces nouveaux outils peuvent être déployés dans le paysage éducatif actuel pour mieux en comprendre leurs limites.
Dans un processus de professionnalisation d'une pratique, il est pertinent de mettre en place une forme de supervision. Toutes les organisations professionnelles ne sont pas d'accord sur la visée finale de la supervision. Mais toutes conviennent qu'un éclairage extérieur est utile pour le coach dans l'exercice de ses missions.
Dans la logique anglo-saxonne (ICF), la supervision s'apparente plus à du mentoring ou tutorat, c'est-à-dire que l'accent est mis sur le développement du coach du point de vue de son activité. Il est guidé par un "aîné" qui peut l'orienter dans des choix stratégiques pour développer son chiffre d'affaires. En Europe (EMCC), la supervision s'inscrit dans un parcours de professionnalisation qui inclut non seulement le développement de l'activité mais aussi l'aide à la résolution de problèmes techniques de coaching et le soutien ou bien la protection en cas de déstabilisation ou de questionnements personnels dans l'exercice du métier. La finalité est d'améliorer une pratique, de gagner en assurance et de progresser dans la reconnaissance des pairs et des clients.
Le démarrage d'une activité de superviseur est équivalent au passage d'un seuil. Le coach a acquis de l'expérience et a poursuivi une formation continue qui le place en situation de pouvoir à son tour accompagner de nouveaux entrants dans la profession. Il devra pour ce faire clarifier auparavant son identité de coach, c'est-à-dire être en mesure de décliner qui il est en tant que coach. C'est en étant clair avec lui-même qu'il sera en mesure de tenir une posture de pair bienveillant et compétent, disponible pour écouter et accompagner ses coach-clients dans leurs questionnements, doutes et réflexions.